Le blues
1865 : Abolition de l'esclavage
L'élection d'Abraham Lincoln à la présidence des Etats-Unis marque un tournant dans l'Histoire puisque cette date marque la fin officielle de l'esclavage. Désormais, un être humain ne peut plus être la propriété d'un autre. Bien qu'il s'agisse d'une réelle et très positive avancée dans les droits humains, force est de constater que cette date marque aussi l'échec de l'intégration de ces populations parmi les américains. Ces derniers n'ont guère considéré les populations noires comme étant leurs égales. Commencent la ségrégation et l'apartheid, dont le principe est de ne pas mélanger populations noires et blanches, de restreindre voir interdire l'accès à certains lieux aux afro-américains, et de leur laisser les tâches les plus ingrates, sans parler du Ku Klux Klan qui commettra de nombreux actes de barbarie (meurtres, kidnapping, torture...). Bien que les esclaves vivaient dans de terribles conditions, ils avaient toutefois un lieu où vivre. L'esclavage aboli, les maîtres les chassèrent, propulsant ainsi des milliers de personnes sur les routes, contraintes à errer pour trouver un lieu où vivre désormais.
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Dans ce contexte naîtra le blues, expression de la mélancolie des afro-américains. La thématique de l'Homme seul, avec sa guitare, traînant sa solitude et son désespoir.
Le morceau ici s'intitule Sweet Home Chicago, et a été écrit et interprété par Robert Johnson en 1936. L'histoire de Robert Johnson est tout à fait singulière. A l'origine, il s'agit d'un guitariste de bien piètre niveau, que ses pairs ne respectaient pas, allant jusqu'à le chasser de scène un soir de prestation. Il s'exila deux années durant. A son retour, les gens étaient subjugués devant son talent et se demandaient comment un musicien aussi mauvais puisse devenir aussi doué... C'est alors que naquit la légende de Robert Johnson. Il se raconte qu'il se promenait, la guitare sur le dos, et qu'il rencontra le Diable. Celui-ci prit sa guitare, la lui accorda, et lui rendit, en échange de son âme... Robert Johnson mourut à 27 ans, devenant ainsi le premier membre du Club des 27, liste d'artistes tragiquement décédés à 27 ans...
Complément : Pour aller plus loin...
Voici une liste de documentaires, films et séries offrent diverses perspectives sur la légende de Robert Johnson et son prétendu pacte avec le diable, mêlant faits historiques et éléments de folklore.
"Crossroads" (1986) - Ce film réalisé par Walter Hill raconte l'histoire d'un jeune guitariste classique qui recherche une chanson perdue de Robert Johnson. Le film explore le mythe du pacte avec le diable et comporte une scène mémorable de duel de guitare.
"O Brother, Where Art Thou?" (2000) - Réalisé par les frères Coen, ce film inclut un personnage nommé Tommy Johnson, qui est basé sur Robert Johnson et prétend avoir vendu son âme au diable pour son talent musical.
"The Search for Robert Johnson" (1992) - Ce documentaire explore la vie et la légende de Robert Johnson, y compris le mythe de son pacte avec le diable.
"Can't You Hear the Wind Howl? The Life & Music of Robert Johnson" (1998) - Un autre documentaire qui examine la vie et la musique de Robert Johnson, ainsi que les légendes qui l'entourent.
"Hellhounds on My Trail: The Afterlife of Robert Johnson" (2000) - Ce film documentaire se concentre sur l'impact culturel et musical de Robert Johnson et la mythologie entourant sa vie et sa mort mystérieuse.
"American Masters: The Blues - The Road to Memphis" (2003) - Bien que ce documentaire ne soit pas entièrement consacré à Robert Johnson, il fait partie d'une série qui explore l'histoire du blues et inclut des segments sur Johnson et son influence.